Nous avons tous eu vingt ans

par Thunderbird Dim 21 Nov 2010 - 10:34

Te raconter mes vingt ans,
Comme la chose est lointaine...
Les ans, comme des semaines,
Ont glissé dans le néant.

J'étais studieux en ce temps;
J'aimais de belles humaines
Qui se montraient peu amènes,
Et j'avais le coeur battant.

Que survienne la vieillesse
Sans apporter la sagesse,
Point ne vais m'en étonner.

Pourtant, ma plume qui chante
Des rimes point trop méchantes
Ne m'a pas abandonné.

par Ouaismaihabaie Dim 21 Nov 2010 - 11:42

La plume vieillit aussi bien que le vin pas d'inquietudes.
Pourquoi t'aurait elle abandonné?

par **kajak** Dim 21 Nov 2010 - 12:37

.

J'ai eu vingt temps peu avant toi
En ce temps là idéaliste
J'étais convaincu qu'ici bas
Le monde deviendrait altruiste

Ce n'est pas la réalité
Car l'argent domine le monde
On découpe dans les budgets
Et j'entends la colère gronde.

La détresse en lot quotidien
Pour bien des hommes sur la terre
Des millions qui meurent de faim
Et d'autres sont dans la galère.

Sur le fronton des édifices
Égalité, fraternité
Cette formule que noircissent
Partisans de leur liberté.

Depuis ce temps, tant de promesses,
Tant de combats, d'engagements,
De déceptions où ma jeunesse
S'est élimée au fil du temps.

Bien sur nous parlons d'un temps que les moins de 20 ans etc...

.

par Thunderbird Dim 21 Nov 2010 - 16:19

Et trois rois sont philosophes...

https://www.lesmotsenfolie.net/autres-poesies-f4/les-rois-philosophes-t2018.htm

sans résultat.

par Radha Dim 21 Nov 2010 - 21:04

En ce lieu évidé d'usités oripeaux
Que dirais-je d'un âge que je n'ai jamais eu -
Quand à peine majeur et néanmoins fourbu
N'admettait la jouvence aux multiples suppôts ?

Ah oui ! j'ai eu vingt ans - ces vingt ans si lointains
Exploitants de colère, et d'inadéquation
De l'émoi et du monde qui mêle la friction
De l'idée et de l'âge ! Ah oui ! je me souviens

Est-ce ainsi que, mature, la noble découverte
De hardiesse à muter les alentours inertes
Se manifesterait en l'auguste vingtaine ?

L'univers à nos causes ne serait que prétexte -
Le tragique tracas de la plume et du texte
Que nous dotons de dénégations incertaines.

par Thunderbird Lun 22 Nov 2010 - 11:02

Est-ce la même voix, est-ce la même peau?
De mon corps vieillissant, que puis-je encore attendre?
Même si à fort peu de charme il peut prétendre,
Certains jours, il advient qu'il soit frais et dispos.

Il a bien plus souvent besoin de son repos,
Mais je vois qu'il a tant de plaisir à le prendre...
Ce qui est bon pour lui, comment le lui défendre
(Ou ce qui est mauvais, quand ça vient à propos).

De sa jeunesse, un corps a-t-il des souvenirs?
Ou des prémonitions, quant à son avenir?
Le corps se soucie peu de ces choses lointaines.

Il laisse aller le sang et palpiter le coeur,
Ni vaincu désolé, ni triomphant vainqueur,
Les ans ne sait compter que par quelques dizaines.

par printemps d'avril Lun 22 Nov 2010 - 16:24

J'ai repris ton poème à ma façon, même si certains vers sont identiques...

N’ai pas la même voix, n’ai pas la même peau
De ma jeunesse hélas! n’ai plus rien à attendre
Je n’ai que peu de charme, messieurs à vous entendre !
Même si certains jours, le trouvez à propos.

Mon corps a bien souvent besoin de son repos
Et je vois qu’il a tant de bonheur à le prendre
Ce qui est volupté, comment le lui défendre
Mais tout ce qui est chaste, interdire sa peau?

De sa jeunesse, un corps a de beaux souvenirs
Pas de pressentiment quant à son avenir
Le corps se soucie peu de ces choses lointaines.

Il laisse passer la vie mais sait jouir des instants
Que les enfants inventent, il n’y a plus de temps
Le lendemain n’est plus, la vieillesse sereine.

par Thunderbird Lun 22 Nov 2010 - 16:26

Jolie reprise.

par Ouaismaihabaie Lun 22 Nov 2010 - 21:01

Le monsieur te demande.... non rien!!!

par **kajak** Mar 23 Nov 2010 - 5:33

.

Elle voyait les rides qui sillonnaient sa peau,
Redoutées pattes d'oie, mais devait-elle attendre,
Croire à ce chirurgien qui venait de prétendre
Qu'avec le bistouri il soignerait ses maux ?

Esclave de l'image, sans le moindre repos
Aux mots de l'esthétique elle s'est laissé prendre,
Malgré tous ces avis qui tentaient de défendre
Qu'elle était belle encore, ignora le propos.

Mais ce fut un raté, elle n'a en souvenirs
Que de vieilles photos sans le moindre avenir
Elle se tient cachée, elle se fait lointaine

L'infâme bistouri blesse l'âme et le cœur,
Mais l' unique gagnant et le seul vainqueur
Est le vieux chirurgien charcutant par dizaines.

.

par Thunderbird Mar 23 Nov 2010 - 12:07

Nous avons tous eu vingt ans Steve-hanks-art-prints

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Garde-nous toujours au printemps,
Alouette de nos vingt ans ;
Bienheureux qui les a longtemps.

Rien n’est pour moi meilleur présage
Ici-bas, que le paysage
Et l’horizon de ton visage.

Les jours d’hier se sont enfuis,
Les lendemains n’ont rien produit ;
Et nos vingt ans, c’est aujourd’hui.

------------------------------------------------

Good lark, I’m twenty, sing a song,
Abide with us, it will be spring:
Being twenty should last for long.

Remember, you are my landscape;
If I ever dared to escape,
Even this song would lose its shape.

Long days of old are forgotten,
Long tomorrows will bring nothing;
Every day, we should be twenty.

----------------------------------------------------

Goûte à la saveur d’aujourd’hui,
À la douceur qui se produit,
Brève, quand le bonheur s’enfuit.

Retourne à présent ton visage
Ici-bas, vers le paysage
Et la clarté d’un bon présage.

Les chansons d’il y a bien longtemps,
Le soir, berceront tes vingt ans ;
Elles naquirent au printemps.

--------------------------------------

Get the taste of being twenty,
And when your joy turns to nothing,
Be sure it is not forgotten.

Remember, this song has no shape:
It just teaches you to escape,
Entering into your own landscape.

Let every day be short, be long;
Life needs winter as well as spring,
Enjoy it as you would a song.

par **Myrrha** Mar 23 Nov 2010 - 13:13

Malgré le poids des ans , la douceur de ma peau
n'a pas beaucoup changé, si j'en crois mon élu.
N'ayant pas d'artifices, même un peu détendue
Elle garde sa fraîcheur et son teint abricot.*

Oubliés mes vingt ans, mes soucis familiaux
Le mariage raté que j'avais tant voulu
Et la vie de bohême, tout ça c'est révolu
Bien qu'écrit noir sur blanc dans un vieil in-folio

Seuls restent dans mon cœur les jolis souvenirs.
Mon regard est plutôt tourné vers l'avenir
Et mon corps de changer s'est fait une raison

Je suis femme il est vrai, et j'ai du caractère
Être restée jolie n'est pas pour me déplaire
Puisque tu m'aimes ainsi, jusqu'à la déraison.

Myrrha

*heu... c'est juste pour la rime! mon teint n'a rien de l'abricot!

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